Les escaliers de Joséphin Soulary
Balades, Curiosités, Street Art,
Les 442 marches de la rue Joséphin Soulary permettent de rejoindre le quartier Saint Clair depuis la Croix Rousse à pied (ou l'inverse si l'on est courageux), une promenade presque bucolique, sans un bruit de moteur !
Bucolique, comme son ancien nom, d'ailleurs : la rue des gloriettes.
Mais alors qui est ce Joséphin Soulary pour qui on a renommé cette voie insolite bordée de murs aux pierres dorées et aux fresques colorées ?
Auteur des "Sonnets Humouristiques" qui lui ouvriront les portes de la célébrité, il était poète au XIXème siècle, et maître dans l'art du sonnet.
A son décès, un comité s'organise pour ériger une statue place Chazette, mais elle sera refondue en 1943.
Reste cette rue, qui porte son nom depuis son décès en 1891, avec son portrait en médaillon sur la maison qu'il habitait.
Reste son buste également, sculpté par Charles Textor, et conservé au musée des Beaux Arts...
Son buste que l'on retrouve aussi sur... la carte Culture de Lyon depuis 2015 !
Jacques Higelin, dans sa chanson "J'ai jamais su" en 2010 emploie une phrase presque identique à un de ses vers :
"Tout bonheur que la main n'atteint pas n'est qu'un leurre." où le poète lyonnais avait écrit "Tout bonheur que la main n'atteint pas n'est qu'un rêve."
Hommage ou coïncidence ? L'histoire ne le dit pas...
En attendant, la petite balade vaut le détour pour qui aime le street art, et les escaliers, et n'hésitez pas à faire le crochet, dans la partie basse de la rue, par la rue Mascrany qui vous mènera à l'étonnante église Saint Eucher.
Et sur la partie croix-roussienne, on aura une petite pensée pour l'Abbé Pierre, Henri Grouès de son vrai nom, qui naquit en 1912 à quelques mètres, dans une rue perpendiculaire, la petite rue des gloriettes (aujourd'hui rue Louis Thévenet), au numéro 8, à l'emplacement de l'ancien collège Maurice Scève...
merci pour ses précisions, je remonte souvent ces escaliers depuis le quai jusqu’à Margnolles où j’habite !!!!