Le Tata sénégalais de Chasselay, aux portes de Lyon, est un cimetière militaire africain où sont inhumés entre autres, les troupes du 25ème Régiment des Tirailleurs Sénégalais, massacrés par les allemands lors de la seconde guerre mondiale.

Des tirailleurs sénégalais ? A coté de Lyon ?
Ça ne vous dit rien ?
Et cette avenue au nom bizarre : 25ème RTS qui va de la porte de Vaise à Champagne au Mont d'Or ? Elle leur est dédiée...

Aux soldats d'Afrique coloniale Française qui ont contribué à retarder l'arrivée des allemands à Lyon les 19 et 20 juin 1940.
Lyon déclarée "ville ouverte" le 18 Juin 1940, c'est à dire rendue à l'ennemi sans combats pour épargner ses habitants...

Au terme de cette bataille, à Chasselay, les allemands ont séparés les soldats français et les africains, et ont atrocement massacré les africains, certains ayant été écrasés par des chars, rendant les corps difficilement identifiables. Quinze seulement en ont réchappé et ont été secourus par les populations locales.

Ce cimetière, le tata, « enceinte de terre sacrée » en wolof, est le seul cimetière africain en France. Fondé par un vétéran de la première guerre mondiale, Jean Marchiani, avec ses deniers propres, il est construit sur le modèle soudanais, en terre et en ocre rouge et est inauguré le 8 novembre 1942.

Sont inhumés les 48 soldats morts lors de cette bataille, mais aussi d'autres africains morts au combat et provenant d'autres troupes...

En tout, 196 tombes : 194 soldats coloniaux et deux légionnaires, un russe et un albanais.

Cet endroit étonnant, finalement acquis par l’État Français en 1967, se trouve au nord de Lyon, sur la commune de Chasselay. Il se visite gratuitement et est ouvert tous les jours 24h/24.