On remonte presque aux origines de la chrétienté avec St Irénée, le second  évêque de Lyon qui tire ses enseignements directement de Polycarpe, disciple de l'apôtre Jean.

Au Vème siècle, sur les restes d'une ancienne nécropole romaine à Fourvière, est élevée la basilique St Jean Baptiste, dont la crypte accueillera les reliques d'Irénée aux cotés d'Epipode et d'Alexandre, martyrs de Lyon de 178...

Malmenée par l'histoire, détruite, reconstruite, dédiée par la suite à St Irénée,  transformée en grange à foin, dévastée, pillée - notamment par l'épisode du baron des Adrets en 1562, lieu de pèlerinage, elle reste à ce jour le plus ancien lieu de culte catholique en activité à Lyon.
Sa crypte actuelle date du Xème siècle !

Ce site exceptionnel abrite donc quelques trésors historiques :
- L'ossuaire directement visible depuis la crypte qui rassemble les ossements éparpillés par le baron des Adrets,
- Le puits des martyrs, dans la crypte, où auraient été cachés les restes d'Epipode et d'Alexandre. Longtemps, on a prêté à la terre de ce puits des vertus miraculeuses et guérisseuses.
- Des inscriptions funéraires datant du IVè au VIIème siècle,
- Des sarcophages romains et paléochrétiens présentés le long du mur d'enceinte de l'église,
- Les vitraux de l'église actuelle à l'effigie des martyrs par Lucien Bégule,
- Le calvaire monumental situé derrière l'église et qui surplombe Lyon

A noter que ce calvaire est la dernière station d'un chemin de croix datant du XVIIème siècle et partant de l'église Ste Croix (située dans l'actuel jardin archéologique voisin de la cathédrale Saint Jean) !

Restauré en 1868 par Fabish (le sculpteur de la Vierge dorée de Fourvière) ainsi que les édicules de part et d'autres du calvaire représentant les 12 stations, il aurait bien besoin d'une nouvelle restauration.

Si l'église est ouverte tous les jours, la crypte ne l'est que le samedi après midi et le calvaire très rarement car dans un état préoccupant.