La subsistance de Ste Marie des chaînes
Lieux d'histoire,
Les Subsistances, ces bâtiments aujourd'hui dédiés à la création contemporaine ont été tout à tour couvent de l'ordre des Visitandines, puis lieu de stockage de l'armée, puis boulangerie des casernes environnantes !
Dès le XVIIème siècle, l'ordre des Visitandines occupe le lieu sous le nom de Sainte Marie des Chaînes, ainsi nommé à cause des chaînes tirées le soir sur la Saône par les douaniers pour empêcher aux bateaux l'accès à la ville la nuit sans payer leur obole !
La légende retiendra l'audace de Sœur Sépharique d’Honoraty qui se lance au début du XVIIIème dans de grands travaux pour agrandir le couvent et dessine elle-même les plans pour économiser le prix de l'architecte !
Mais c'est un échec : les bâtiments s'écroulent, et la reconstruction sera laborieuse et interrompue avec la Révolution, et les sœurs chassées définitivement en 1791 !
Ensuite propriété de l'Armée, le site est adapté et agrandi en construisant:
- Le grand carré appelé Manutention des Chaînes, ensuite recouvert d'une verrière de 1300m² (en 1870)
- 3 moulins au cours du XIXème siécle,
- 6 grands fours à charbons dans une aile de la Manutention
En 1941, il est renommé "Subsistances Militaires" et fabriquera du pain pour les soldats jusqu'en 1995 !
Mais il a aussi torréfié du café, stocké du vin...
Aujourd'hui réhabilité, il accueille les Subs, résidence d'artistes et lieu de création artistique, ainsi que l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts (dans le Carré / Manutention)... Les photos ont été prise lors de l'installation de la Tornade d'Alexis Verat sous la verrière l'été dernier, et à l'automne pour le démontage des trois Pyramides Végétales de Thierry Boutonnier installées l'année dernière.