Le crématorium de Lyon ouvre ses porte en 1913, sous le premier mandat de maire d'Edouard Herriot, et sous l'impulsion originelle de Victor Augagneur en 1890.  Un imposant bâtiment dessiné par l'architecte Etienne Curny, avec un jardin des souvenirs plus récent, datant lui de 1981.

En ce week-end de la Toussaint, je vous emmène visiter ce lieu insolite qui trône dans le nouveau cimetière de la Guillotière...

J'ai toujours pensé que les corps étaient inhumés juste sous le dôme et que la fumée devait sortir par la cheminée tout en haut du crématorium...
En fait... non, pas du tout...
Le bâtiment sous le dôme n'est pas le four crématoire mais... la salle d'accueil des familles...

Une visite qui démystifie la crémation et qui m'a appris que :

- La crémation n'est acceptée par l'église catholique que depuis le concile Vatican II soit en 1963
- Le loi qui encadre la crémation et la gestion des cendres ne date que de 2008 (il s'agit de la loi "Sueur" du nom du sénateur Jean-Pierre Sueur, ça ne s'invente pas !)
- On se fait crématiser et non pas incinérer (ça c'est pour les déchets)
- La police doit être présente lors de la fermeture du cercueil (et oui, plus moyen de vérifier ensuite l'identité du défunt)
- La crémation se fait obligatoirement dans un cercueil ( il y a plus de cendres du cercueil que... du corps à la fin)...
- Il est interdit de garder l'urne contenant les cendres à son domicile,
- Si la dispersion des cendres est faite sur une propriété privé, sa vente implique au nouveau propriétaire un droit d'accès éternel des familles sur le lieu de la dispersion... Ca fait réfléchir !
- Il existe des urnes biodégradables, qui permettent la dissolution dans l'eau ou la terre, dans ce cas, les cendres du défunt serviront à terme d'engrais pour la plante qui pousse au dessus !

En 1962, il y a eu 33 crémations à Lyon.
En 2001, il y en a eu... 1700.

Si cette visite du crématorium de Lyon vous intéresse, elle est possible  lors des journées du patrimoine, ou... justement le jour de la Toussaint.